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La culture foraine reconnue comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité
Ce 4 décembre, la culture foraine de France et de Belgique a été inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Cette inscription s'est déroulée dans le cadre du 19e Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Asunción (Paraguay).
Cette inscription met en lumière les pratiques sociales, culturelles et les savoir-faire des communautés foraines. Elle est le fruit d’une collaboration étroite entre les représentants et représentantes des communautés foraines de Belgique et de France, ainsi que des universitaires et des associations. La culture foraine est un héritage vivant et dynamique. Elle plonge ses racines dans les traditions médiévales des saltimbanques et montreurs ambulants, qui accompagnaient les foires commerçantes et célébrations du calendrier liturgique. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que la culture foraine, telle que nous la connaissons aujourd’hui, s'est véritablement développée, avec ses stands de nourriture, jeux de hasard et manèges, devenant un rendez-vous festif incontournable dans les villes et villages. Accessibles à un large public, les fêtes foraines rassemblent des milliers de personnes chaque année où petits et grands peuvent s’émerveiller ou découvrir des sensations nouvelles, en famille ou entre amis.
En France, la communauté foraine regroupe plus de 100.000 personnes et 40.000 entreprises, tandis qu’en Belgique, près de 850 entreprises familiales réunissent environ 7.000 forains et foraines. Leur mode de vie itinérant est caractérisé par des caravanes, des attractions et l’exercice de métiers singuliers visant à divertir le plus grand nombre. Cette vie de voyage favorise la cohésion familiale, la solidarité et la transmission intergénérationnelle de compétences variées : artisanat, arts, techniques, gestion et linguistique, tout en développant une grande polyvalence dans les tâches et les métiers exercés tant par les hommes que par les femmes.
Les forains et foraines perpétuent leurs savoir-faire par une éducation pratique sur le terrain et la tradition orale. Des dispositifs éducatifs adaptés, comme les écoles itinérantes et internats spécialisés, à l’instar de celui d’Etterbeek, permettent aussi aux plus jeunes de suivre un enseignement classique… jusqu’au moment de prendre, à leur tour, les commandes d’un métier forain.
La culture foraine est une tradition qui continue de marquer les cœurs et les esprits. Cette inscription contribue à la perpétuation de la culture foraine et à la reconnaissance du rôle essentiel des forains et foraines dans la société.
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Plus d'informations sur la culture vivante de la fête foraine en Fédération Wallonie-Bruxelles.
